Silicea

Silicea

Silicea est, après Arnica, le remède que j’ai le plus prescrit dans mon exercice de vétérinaire homéopathe et à qui je dois quelques « miracles » chez des patients voués à une euthanasie programmée.

La Silice

Silex
Silex

Silicea est le nom latin de la silice.

La silice est la forme naturelle du dioxyde de silicium (SiO2) qui entre dans la composition de nombreux minéraux. La silice existe à l’état libre sous différentes formes cristallines ou amorphes, et à l’état combiné dans les silicates, les groupes SiO2 étant alors liés à d’autres atomes (Al : Aluminium, Fe : Fer, Mg : Magnésium, Ca : Calcium, Na : Sodium, K : Potassium…). L’exemple le plus connu de silicate combiné est sans nul doute l’argile, puisqu’il s’agit d’un silicate d’alumine hydraté.

Les silicates sont les constituants principaux du manteau et de l’écorce terrestre. La silice libre est également très abondante dans la nature, essentiellement sous forme de quartz, constituant essentiel du sable.

Aucun de nos remèdes ne correspond à un élément aussi répandu dans notre environnement. Depuis la nuit des temps, c´est un élément essentiel du sable, de la roche, de la terre, mais aussi un maillon essentiel de la civilisation humaine, car, grâce à lui, les premiers hommes ont pu rentrer dans l´âge de pierre, avec le silex et l´obsidienne. De nos jours, le silicium représente encore un métal indispensable dans des produits variés, comme les cristaux, les fibres de verre, les horloges à quartz, la micro-informatique et les ordinateurs les plus puissants. On voit tout de suite que, dans l´histoire de l´homme, il a joué pour le moins un rôle d´une grande qualité.

 

Il en est de même dans le règne végétal : sa proportion dans les fibres augmente avec la croissance, et diminue avec l´âge, car il en augmente l´élasticité et la résistance, rappelons le fameux exemple de la tige de blé (qui plie et ne rompt pas, dirait La Fontaine). Il augmente aussi la résistance des végétaux aux infections et aux radiations. C´est dire qu´il leur assure bonne croissance et bonne protection.

 

Dans le règne animal, la silice est présente dans à peu près tous les tissus et organes : du squelette à la carapace, en passant par les phanères, les parois artérielles et le tissu conjonctif.

 

Sa présence est indispensable à une croissance normale des organes durs de la charpente (os, dents, phanères), et sa carence entraîne retards de croissance et déformations (par exemple : scoliose), ou dystrophies (par exemple : caries). On a montré son rôle dans la régulation des hormones stéroïdiennes et thyroïdiennes. C´est le remède de la croissance correcte et droite. Quant aux structures molles de soutien, comme le tissu conjonctif de soutien ou les parois artérielles, il est responsable de leur élasticité, qui est, en définitive, leur principale fonction. Il s´oppose à leur vieillissement, à leur sclérose. Enfin, au niveau des structures nobles de défense et de régulation, la silice, présente dans les mitochondries, est nécessaire à l´immunité, en s´opposant à ses insuffisances (fragilité aux infections, par exemple). C´est donc un élément essentiel à l´existence, en particulier pour une charpente rigide correcte, une souplesse, une jeunesse de toutes les structures élastiques, et, enfin, pour un système immunitaire fonctionnant bien.

La silice est également capable de provoquer des transmutations biologiques à faible énergie, c’est à dire, pour tenter d’être clair, qu’elle est capable de provoquer la transmutation d’un élément chimique en un autre par simple déplacement d’ électrons de sa couche électronique externe. C’est ainsi que la prêle, plante très riche en silice organique et minérale, est capable de permettre à des poules carencées en calcium de pondre des oeufs normaux (avec une coquille riche en calcium). Le silicium, de nombre atomique 28 s’est alors transformé en calcium (12) + oxygène (16) [cf.travaux du professeur Kervran].

 

La Silicose

Coupe de poumon silicosé
Coupe de poumon silicosé

Originaire du bassin minier du Nord de la France, j’ai eu l’occasion, durant mon enfance, de cotoyer des mineurs atteints par cette maladie, très invalidante sur le plan respiratoire.

La silicose est une maladie pulmonaire provoquée par l’inhalation de particules de poussières de silice (silice cristalline) dans les mines, les carrières, les percements de tunnel ou les chantiers du BTP. Cette maladie s’est fait connaitre à grande échelle au moment de la Révolution industrielle avec l’avènement de l’exploitation du charbon.

Elle a frappé, notamment en France, les mineurs de charbon à partir du milieu des années 1920 lors de la généralisation des machines d’extraction lourdes (marteaux-piqueurs puis haveuses).

Elle entraîne une inflammation chronique et une fibrose pulmonaire progressive. Elle se traduit par une réduction progressive et irréversible de la capacité respiratoire, même après l’arrêt de l’exposition aux poussières. Elle se complique parfois d’une tuberculose. Elle peut être aggravée par l’inhalation concomitante de poussière de charbon.

SILICE ORGANIQUE OU MINERALE ?

Comme nous l’avons vu précédemment, la Silice est essentiellement rencontrée dans la nature sous sa forme minérale (sable, silex, …), ce qui la rend non assimilable par l’organisme, mais toxique par inhalation (cf. Silicose).

On la rencontre parfois sous forme organique, lorsqu’elle associée à des atomes de carbone. Elle devient alors assimilable par l’organisme, et s’est retrouvée ces dernières années parée de toutes les vertus suite aux travaux de Norbert Duffaut il y a un demi-siècle. Il est le premier à avoir synthétisé du silicium organique et à l’avoir testé dans de nombreuses pathologies, avec un succès certain.

C’est ainsi qu’est apparu sur le marché un sel de Silicium organique sous le nom de Silicium G4, puis G5 (monoéthylsilanetriol), consommé actuellement par des centaines de milliers de personnes dans le monde. Son efficacité thérapeutique n’ayant fait l’objet d’aucune expérimentation officielle, il a donc été interdit en France et en Europe sous sa forme buvable; il reste autorisé comme cosmétique, donc uniquement en usage externe. Ses indications thérapeutiques sont issues uniquement de l’expérience des usagers.

Silice végétale

Citons enfin la silice que l’on trouve sous forme organique dans certains végétaux tels que les pousses de Bambou et la Prêle des champs ainsi que leur utilisation dans les pathologies rhumatismales dégénératives.

 Les caractéristiques du remède

 
Poudre de silice
Poudre de silice

Le remède homéopathique est obtenu à partir de quartz pulvérisé, puis soumis à triturations et dilutions successives.

Le patient qui relève de Silicea est un patient tout à fait conciliant, jamais agressif. Un de ses points essentiels : la fatigue, surtout sur le plan mental où il accuse un manque d’énergie.

Les patients Silicea développent des tumeurs de toutes sortes généralement dures.

Il est connu également pour faire ouvrir les abcès et guérir les patients ayant tendance à la suppuration. Parce que c’est un remède d´action très profonde, il y a toujours un risque à l´utiliser de façon routinière en présence d´un abcès.

Sa soumission passive le prédispose de manière significative à la constipation. Il est très frileux et peut être aggravé par les courants d´air, alors qu’ il ne semble pas en être particulièrement incommodé.

Il est également aggravé pendant la pleine lune et a peur des aiguilles et des objets pointus.

Mon expérience personnelle m’a montré maintes fois une sensibilité particulière aux vaccins, surtout dans l’espèce canine, avec une atteinte profonde de l’organisme pouvant se manifester essentiellement par des phénomènes convulsifs ou suppuratifs graves.

Ses Indications essentielles

1) LES SUITES VACCINALES

Sans aucun doute le plus grand remède des réactions néfastes à la vaccination chez les carnivores domestiques. Ces réactions peuvent se manifester par des « coups de pompe », des montées de fièvre, mais aussi par des convulsions et des phénomènes suppuratifs localisés ou généralisés.

2) LES SUPPURATIONS CHRONIQUES

Silicea est le grand remède des suppurations qui trainent et ne guérissent pas malgré les différents traitements antibiotiques successifs, dans la mesure où l’on retrouve les aspects mental et physique du remède chez le patient, ou si l’étiologie vaccinale est indiscutable.

C’est ainsi qu’il est capable de guérir des infections multiples, otites, rhinites, pyodermites, etc…

Ses autres indications

Silicea pourra être utile dans nombre d’affections corporelles, notamment :

– toutes les infections de la peau, surtout chroniques

– les affections de l’appareil locomoteur : arthrose, prolifération osseuse, infestions osseuses,…

– les affections des ongles : panaris, excroissances,…

– les affections dentaires : abcès chroniques, déformations dentaires

– les infections de l’appareil génito-urinaire

Une euthanasie programmée

Il y a quelques années est arrivé dans mon Cabinet un petit caniche abricot, pour le moins en très mauvais état. La peau, de la tête au bout des pattes, est couverte de fistules, c’est-à-dire de perforations par lesquelles s’écoule du pus. Ses maitres viennent d’assez loin et m’expliquent :

 » Notre vétérinaire nous a dit qu’on ne pouvait plus rien faire, et il a décidé de l’euthanasier demain matin  »  » Nous avons vu plusieurs vétérinaires, tous ont essayé des antibiotiques différents, sans aucun résultat « 

Après examen de l’animal et discussion avec les propriétaires, il s’avère que ce problème a démarré juste après son dernier rappel de vaccin.

Tout chez ce chien évoque Silicea : maigreur, frilosité, suppuration chronique, et « cerise sur le gâteau », l’étiologie vaccinale.

Il reçoit donc Silicea en 7 CH à donner une fois par jour, jusqu’à amélioration.

En 48 heures, les écoulements s’arrêtent et la peau commence à cicatriser. Quinze jours plus tard, la peau a retrouvé son aspect normal et le toutou est en pleine forme.

Bibliographie

Dr. Jacques Lamothe : « homéopathie pédiatrique » – Similia éd.

Wikipédia : « l’Encyclopédie du Web »