Depuis sa découverte par Samuel Hahnemann, l’homéopathie s’est orientée vers trois courants principaux.
1) Le Complexisme
Courant le plus éloigné, il sort complètement d’un des principes fondamentaux de l’homéopathie qui est le « principe d’individualisation » et se met donc totalement à l’écart de son esprit fondamental en se ralliant à la médecine allopathique, qui est la médecine des « anti » ou des contraires (antitussif, antivomitif, anticancéreux,antibiotique….) Il consiste à préparer des mélanges (« complexes homéopathiques ») de plusieurs remèdes censés agir sur certains symptômes précis. C’est ainsi que l’on pourra trouver des complexes contre les tumeurs mammaires de la chienne, contre la toux, etc… Il va sans dire que je ne prescris pas ce genre de médication !
2) Le Pluralisme
Comme son nom l’indique, cette méthode consiste à prescrire plusieurs remèdes homéopathiques, successivement ou en alternance.
Elle repose sur l’idée que les individus, d’une part, peuvent être regroupés dans plusieurs types de constitution physique (exemple les « petits gros », les « grands maigres », etc), d’autre part peuvent avoir des tendances morbides particulières (tendance à faire des eczémas, ou à faire des kystes, des verrues, voire cancer, ou encore à avoir des problèmes respiratoires). On a un ainsi créé des Constitutions ( carbonique, fluorique…) et des Diathèses (sycose, luèse, tuberculinisme) auxquelles correspondent des séries de remèdes.
C’est ainsi qu’un homéopathe « pluraliste » mettra dans son ordonnance plusieurs remèdes, un remède de constitution à prendre le dimanche, un remède de diathèse à prendre le jeudi, et trois « petits remèdes » à prendre dans la journée, en espérant qu’au moins un des trois aura un effet positif.
Quoique ayant été formé au départ par des professeurs homéopathes pluralistes, des années de pratique, quelques rencontres capitales, et des formations complémentaires, m’ont progressivement amené à quitter cette méthode et à utiliser uniquement la troisième, l’homéopathie uniciste.
3) L’ Unicisme
C’est la seule méthode qui respecte totalement l’esprit de l’Homéopathie et ses trois grands principes de base. Elle consiste à prescrire un seul remède à la fois, et en une seule prise. Pour cela il va falloir « globaliser » le malade et prendre en compte tous les symptômes de sa maladie, qu’ils soient physiques ou mentaux. L’ordonnance comportera donc un seul remède, à prendre en une seule prise.
Mon expérience personnelle m’a montré que c’était la seule méthode pour obtenir des guérisons « miraculeuses » chez des animaux – chiens ou chats – dont certains étaient destinés à être euthanasiés le lendemain par leur vétérinaire traitant, qui avait fini par baisser les bras.
Les vétérinaires, contrairement aux médecins généralistes – qui ont le système hospitalier à leur disposition – sont souvent confrontés à des cas cliniques gravissimes où la vie de l’animal est en jeu. Ces guérisons, nombreuses et spectaculaires sont là pour prouver que l’homéopathie uniciste , non seulement n’est pas une médecine « psychologique », mais est capable de guérir des cas désespérés pour lesquels la médecine officielle s’avoue vaincue.