En fonction de la partie de la plante utilisée et de son mode d’extraction, plusieurs modes thérapeutiques annexes (Aromathérapie, Gemmothérapie) sont apparus, parfois très tôt, depuis l’Antiquité.
Ainsi, en dehors de la Phytothérapie elle-même, qui va utiliser différentes parties de la plante adulte, par exemple la fleur de Souci (Calendula officinalis), la racine de Bardane (Arctium lappa), la feuille de Digitale (Digitalis purpurea), coexistent deux modes thérapeutiques complémentaires : l’ Aromathérapie et la Gemmothérapie.
1) L’AROMATHERAPIE
Lorsque vous prenez quelques feuilles de Menthe dans la main et que vous les froissez, une odeur agréable s’en dégage aussitôt. Cette odeur est celle de l’huile essentielle ou essence aromatique, contenue dans la feuille, sous forme de gouttelettes microscopiques. Le même phénomène se produit si vous froissez des fleurs de Lavande ou de l’écorce de Citron.
La plupart de ces essences aromatiques ont vite révélé des propriétés antiseptiques extrèmement puissantes. les Egyptiens s’en étaient rendus compte et les utilisaient pour embaumer leurs momies, afin d’éviter la putréfaction. Progressivement ces huiles essentielles ont été utilisées dans le traitement des maladies, externes tout d’abord, puis internes. C’est ainsi que le terme d’Aromathérapie a été créé.
Les huiles essentielles, de composition très complexe puisqu’elles sont riches de plus de cent composants, ont des propriétés thérapeutiques tellement puissantes que l’Aromathérapie a été qualifiée de « Puissance 1000 de la Phytothérapie« . Mais cette puissance d’action a inévitablement quelques revers: * Tout d’abord la toxicité : certaines huiles, très toxiques, peuvent être extrèmement dangereuses voire mortelles si elles sont ingérées en certaine quantité (10 ml suffisent parfois); ces huiles sont d’ailleurs interdites à la vente sans ordonnance. * Certaines sont également caustiques par voie externe ou interne et peuvent provoquer des brûlures localisées (exemple : le Thym à carvacrol).